Maison-phare du Millier
2025
constitue une année charnière avant la restauration de la maison-phare du Millier.
Deux événements viennent nourrir cette programmation :
L’année de la Mer
& les 50 ans du Conservatoire du Littoral.
Comme chaque année, les projets s’inscrivent dans une dynamique de synergie entre associations et partenaires locaux : musée maritime du Cap Sizun, Théâtre Georges Madec, Maison du site de la Pointe du Raz, Collège et médiathèque de Pont-Croix, librairie la Pluie d’été et école primaire de Beuzec.
1. LE GARDIEN DU FEU : une exposition des planches de dessins au fusain de Christelle le Guen qui illustre le roman de Anatole Le Braz, Le gardien du feu.
De février à mai, dans le cadre d’un compagnonnage, l’association de la maison-phare du Millier a accompagné l’illustratrice dans son travail de création. Christelle Le Guen intervient sous forme d’ateliers auprès des EHPAD (Plouhinec), médiathèque (Pont-Croix) et écoles (Beuzec). L’éditeur Locus Solus a publié l’ouvrage. Ses illustrations étaient exposées au mois de juillet à la Pointe du Millier et jusqu’e fin septembre à la maison du site de la Pointe du Raz. Une lecture performative et musicale a été organisée à la maison du site de la Pointe du Raz en juillet.
2. NAUFRAGEURS D’OISEAUX : une exposition immersive, visuelle et sonore sur l’impact de la lumière des phares et des éoliennes sur la trajectoire des oiseaux avec Francis Dreyer, (historien des techniques), Vincent Guigueno (historien des phares) et Jean-Philippe Siblet (ornithologue).
Le projet part du poème de Jacques Prévert (Le gardien du phare aime trop les oiseaux) sur la fascination mortelle qu’exerce la puissance lumineuse des lanternes sur les oiseaux. Phares Naufrageurs, certes, mais aussi phares comme sites d’observations scientifiques des routes migratoires des fauvettes, des puffins, des courlis et bien d’autres. Une optique à éclats (empruntée à la DIRM à Brest) chapeautée par une lanterne reproduit les conditions lumineuses et sonores de l’aveuglement des oiseaux. Ces derniers sont suspendus sous forme de mobiles et virevoltent autour de la lanterne dans un fond sonore de cris d’oiseaux. La lanterne a été réalisée en partenariat avec le professeur de technologie du collège de Pont- Croix.
Enregistrements sonores : les élèves de l’école de Beuzec ont créé les 56 oiseaux avec l’artiste Anna Lemoine Gray. Deux enseignants ont enregistré avec leurs élèves une lecture polyphonique du poème et un débat qui questionne les élèves sur le dilemme d’être oiseau (je bifurque), gardien de phare (j’éteins la lanterne), commandant du navire (je change de cap)? L’enregistrement est l’aboutissement d'ateliers d'écriture en amont.
Enfin, les visiteurs peuvent visionner le court-métrage, Le gardien de phare, de JP Gros, avec Bernard-Pierre Donnadieu.
Naufrageurs d’oiseaux a reçu la labellisation « La Mer en commun » par le ministère de la mer. Il s’inscrit également dans la célébration des 50 ans du Conservatoire du Littoral.
Enfin le projet a le soutien de la DGMPA (direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l'aquaculture)
Deux conférences le 17 juillet avec le musée maritime du Cap Sizun et le théâtre Georges Madec : Jean-Philippe Siblet a traité de la question des Phares et oiseaux : un mariage de raison. 12 août : L’historien Vincent Guigueno intervient sur L’histoire naturelle des phares.
3. Passages empruntés, passages inventés, Joey Brusquet, sculpteur
En août, l’association de la maison-phare invite le sculpteur Joey Brusquet
des Ateliers Jean Moulin. L’artiste travaille le métal avec finesse et légèreté,
inventant des formes végétales et organiques qui semblent appartenir à un temps s
uspendu. Ses sculptures explorent et mettent en jeu des mécanismes d'attraction,
de tensions, de flux et de rotations. La précision du geste des découpes à
main levée sont particulièrement sensibles et participent à cette impression de
fluidité et d'harmonie. Mélangeant l'acier, le laiton, le bois, le béton et la feuille d'or,
ses œuvres nous révèlent un univers poétique et onirique.
En 2024, l’association de la Maison-Phare du Millier a organisé sa saison culturelle autour de trois thématiques dont le fil conducteur est la protection de la nature :
-
Les puffins et la protection du littoral
-
L’histoire matérielle et immatérielle de la Maison-Phare du Millier
-
Hommage au Papier et Impressions maritimes
Juillet et août 2024
De la construction à la restauration : la maison-phare du Millier 1876-2024
Un des temps forts de l’été présentait une exposition mémorielle : architecturale, maritime, documentaire et sonore sur l’histoire matérielle et immatérielle de la maison-phare du Millier.
L’association de la Maison-phare du Millier s’est engagée en 2024 à valoriser ce site maritime emblématique du Cap Sizun, à travers l’histoire de la maison-phare.
L’exposition était divisée en 5 chapitres :
-
Construire : un fanal au Millier (cadastre et acte de vente des terrains)
-
Habiter : de beaux matériaux
-
Se repérer : cartes SHOM + optique
-
Vivre ensemble : une histoire de familles, de femmes et d’enfants
-
De la modernité : vers la restauration, évolution du bâti, des techniques d’éclairage et lieu d’interprétation
Juillet 2024
Les puffins des Baléares
En collaboration avec Bretagne Vivante, l’association de la Maison-Phare du Millier a accueilli une exposition tournée vers la nature de proximité et la biodiversité :
la Baie de Douarnenez et les Puffins des Baléares
Maison-Phare du Millier
Des ateliers dessins-coloriage et de reconnaissance des oiseaux marins, destinés aux jeunes publics, ont été organisés en juillet. Ainsi que des réalisations d’origami (https://kamidine.com/collections/ateliers)
L'artiste Michel Olivier entretient avec le papier une relation quasi-mystique. Matière vivante, ses fabrications de papier sont un hommage à la nature. Qu’ils soient de lin, de chanvre, d’écorce de murier ou d’algues, l’artiste puise dans la nature pour créer des œuvres en papiers inattendues.
Ses impressions maritimes nous racontent des histoires de mer, de vagues, de vents et d’écume. Des œuvres d’art comme des récits visuels de protection de la nature et de poésie vivante.
2023 Terre en vue - Bicentenaire de la lentille de Fresnel
Terre en vue était un programme d’événements organisé par les associations de La Maison-Phare du Millier et du Musée Maritime du Cap Sizun pour l’année 2023, sur les développements de la signalisation maritime et de ceux de l’hydrographie au début du XIXe siècle.
Ce programme a célébré le bicentenaire de la mise en place, au phare de Cordouan, du premier appareil lenticulaire conçu par Augustin Fresnel, repris depuis dans tous les phares du monde. Cet anniversaire a donné lieu, au plan national, à une célébration à laquelle Terre en vue s’était associée.
Le programme reposait d’abord sur des expositions muséographiques :
-
En juillet et août, dans la grande salle de l’Inscription maritime d’Audierne. Les apports d’Augustin Fresnel à la signalisation maritime et de Charles-François Beautemps-Beaupré à l’hydrographie.
-
De juin à septembre à la Maison phare du Millier : le premier appareil conçu par Fresnel pour l’éclairage des phares ; les œuvres de l’artiste plasticien, Michel Caron, conçues selon la lentille de Fresnel, les photographies de lanternes de Didier Grimberg, les peintures marines de Anna Le Moine Gray et une vidéo hip-hop « Tant que brilleront nos nuits » de la réalisatrice Laurie-Anne Courson.
-
De septembre à novembre, à la Maison du Site de la Pointe du Raz. L’hydrographie nouvelle de Beautemps-Beaupré.
2022 Un été aux phares
Après deux années d'interruption en raison du COVID, l'association « LA MAISON-PHARE DU MILLIER » a rencontré l'été 2022 un joli succès auprès du public. Avec l'accord du Conservatoire du Littoral, propriétaire du site, et le Syndicat Mixte de la Pointe du Raz, gestionnaire du Grand Site, l'association a pu ouvrir la maison-phare au public du 13 juillet à fin août. Et au vu de la fréquentation du lieu, le Conservatoire a même prorogé la convention d'occupation jusqu'au weekend des Journées du Patrimojne, le 18 septembre. En effet, ce sont plus de 7000 personnes qui ont poussé la porte de la maison-phare pour y découvrir une exposition sur les phares, deux expositions photos et la projection d'un documentaire sur le métier de gardien de phares.
L'exposition « Un été aux phares » comportait plusieurs panneaux décrivant la construction de plusieurs phares emblématiques du Finistère, une carte marine permettant de positionner les édifices, trois maquettes représentant le phare de la Vieille, le phare de Tevennec et le phare d'Ar-Men (prêtées par le Musée Maritime d'Audierne), un panneau dédié à l'historique de la maison-phare et un trombinoscope de gardiens ayant travaillé sur les feux du Cap Sizun. Un panneau était dédié à une exposition de photos de Ronan Follic, photographe de mer et chasseurs de tempêtes, comme il se définit lui-même. Il présentait des clichés superbes de tempêtes, soleils couchants ou encore arcs-en-ciel.
Dans la deuxième salle, ancienne cuisine du gardien, François Montliau, sculpteur à Beuzec-Cap-Sizun, proposait une exposition murale de photos insolites prises sur nos rivages. L'ensemble très esthétique était complété par la suggestion de l'artiste de participer à l'exposition. En effet, un trépied installé face à la fenêtre offrait la possibilité aux visiteurs de prendre leurs propres clichés. Reçues par mail, ces nombreuses photos étaient ensuite accrochées par François Montliau dans la pièce.
Dans cette même salle, un écran permettait de visionner le film de Laurie-Anne Courson : « les sentinelles de l'amer ». Sa rencontre avec Louis Cozan, gardien de phare, il y a quelques années lui a inspiré ce film émouvant où le métier de gardien est présenté de l'intérieur et où chacun peut mesurer à quel point les gardiens étaient « habités » par leur métier. Le spectateur ne pouvait être que touché par le passage relatant le dernier départ du phare de la Vieille, marquant la fin définitive du métier.
Les visiteurs ont unanimement apprécié plusieurs points : l'ouverture au public et l'accès à cet édifice emblématique du Cap Sizun que beaucoup croyaient propriété privée, la qualité des expositions présentées, l'entrée libre, la halte culturelle sur le chemin de randonnée, le complément à la visite du Moulin. Le jeune public n'était pas oublié puisqu'un quizz, « Le jeu des 7 phares », les accompagnait pendant la visite.
