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plan façade nord

Construction

Le fanal est établi sur la pointe éponyme, au sud de la Baie de Douarnenez dont il sécurise l'accès en indiquant les positions de certains écueils (le Bouc, la Basse Jaune, la Basse Vieille), de la pointe de la Jument et du Cap de la Chèvre. Dessiné par l'ingénieur Harel de la Noë, il est le frère en construction du fanal de Beg Leguer, édifié sensiblement à la même époque à l'embouchure de la rivière de Lannion (22).

Sitôt l'emprise achetée - une portion de lande de 95 ares dépendant de la ferme voisine de Keriolet -, le chantier est adjugé à Eugène Guillerme, entrepreneur à Pont-l'Abbé, qui l'accepte le 2 août 1879. L'Administration prononcera la réception définitive de l'ouvrage le 5 avril 1882.

 

 

 

 

Le Millier revêt l'aspect classique d'une maison-phare de 12,60 mètres de long sur 7,10 mètres de large et près de 7,50 mètres de haut. Bâti en granite ordinaire et couvert d'ardoises, il est flanqué sur sa façade Nord d'un avant-corps semi-circulaire portant une lanterne - assez peu commune- de 4 mètres de diamètre. Cette dernière possède un toit en zinc coiffé d'un paratonnerre et d'une girouette à double flèche. La plate-forme extérieure du feu, montée sur corbelets, est sécurisée par un élégant garde-corps de fer galvanisé, frappé en son milieu du millésime de l'ouvrage et décoré d'un bandeau étoilé sur sa partie inférieure.

La porte principale, en façade sud de l'édifice, s'ouvre sur un vestibule desservant la cuisine, "l'évier", une chambre et un petit cabinet. Une porte de service, en vis-à-vis de l'entrée, permet l'accès de plain-pied au magasin aux huiles et à l'esclaier circulaire en fonte menant à la chambre de la lanterne, placée à 4,50 mètres plus haut. L'accès à l'étage mansardé, composé de deux pièces et d'un corridor, se fait par un escalier droit adossé au mur nord de la cuisine.

Le logis est complété au pignon ouest par une citerne voûtée de 2 mètres sur 4, d'une contenance de 10 mètres cubes. Sur le second pignon s'adosse un petit édifice à usage de lieux d'aisance et d'étable. Le terre-plein, clos d'un muret de moellons, a reçu un dallage de pierre de taille.

plans des 4 façades de la maison-phare
Avis aux navigateurs allumage nouveau feu

A l'époque de sa construction, la source lumineuse est une simple lampe à mèche à pétrole. En 1911, un manchon remplace cette mèche puis l’électricité arrive en 1965. Entre temps, l’optique a été retirée le temps de la seconde guerre mondiale par les allemands qui ont fait du phare un mirador. Six gardiens s’y succéderont jusqu’en 1993, date à laquelle il fut automatisé. Il est aujourd’hui télé contrôlé depuis le Centre d’Exploitation et d’Intervention de Brest. Sa lampe porte à 12 milles et émet un feu à 2 occultations, secteur blanc et rouge, toutes les 6 secondes.

Documents extraits du Service de l'inventaire du patrimoine culturel - Région Bretagne et des Archives départementales de Quimper, Phare du Millier, dossier 25S  

Dès 1879, l’installation d’un fanal est décidée pour éviter le Bouc et la Basse-vieille, impossibles à repérer la nuit. Sans compter qu’en 1870, pendant la saison de la pêche, 650 barques rentrent dans le port de Douarnenez de nuit.

Le poste de gardien est créé en 1880. L‘agent nommé à cet emploi reçoit une indemnité de chauffage fixée à 60 francs par an, imputable sur les fonds d’entretien des phares et balises.

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1880 ; 1881

Hauteur de l'édifice

La maison-phare se situe 34m au-dessus du niveau de la mer.

Description historique

Bâti en 6 mois (dit-on, mais les archives mentionnent des difficultés à trouver des ouvriers) par Eugène Guillerme de Pont-l’Abbé, d’après les plans de l’ingénieur Harel de la Noé, le phare du Millier est allumé pour la première fois le 15 mars 1881. Il a pour mission de sécuriser l’entrée de la baie de Douarnenez en indiquant les positions de certains écueils, de la pointe de la Jument et du Cap de la Chèvre. A cette époque, la source lumineuse est une simple lampe à mèche à pétrole. (Le pétrole était entreposé dans les cabanes à l’extérieur à droite de la maison. Vous pouvez voir les anciens tuyaux à l’intérieur de la pièce de droite).

plans de construction

4 S ART. 293 Dossier : Baie de Douarnenez, construction d’un fanal à la pointe du Millier.

 

Ministère des travaux publics, direction des routes et de la navigation/division de la navigation/1er bureau-Ports maritimes-Finistère/Baie de Douarnenez, établissement d’un feu à la pointe du Millier, Décision.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1911, un manchon remplace cette mèche puis l’électricité arrive en 1965. Entre temps, l’optique fut retirée le temps de la Seconde Guerre mondiale par les Allemands qui ont fait du phare un mirador. Six gardiens (et leurs familles) s’y succèderont jusqu’en 1993, date à laquelle le phare est automatisé. Il est aujourd’hui télé-contrôlé depuis le Centre d’Exploitation et d’Intervention de Brest.

Matériaux du gros-œuvre : Granite ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture : Ardoise ; zinc en couverture

Emplacement, forme et structure de l’escalier : Escalier dans-oeuvre : escalier droit ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis


Commentaire descriptif de l'édifice

Le phare du Millier dit aussi maison-feu du Millier ou « Tan-ar-Millier » se dresse au bord des falaises de la pointe du même nom sur une parcelle de landes close d’un muret en moellons assez bas. Le fanal est placé à 34 mètres au-dessus du niveau de la mer au sommet d’une tour encastrée dans le mur nord de la maison du gardien. Le toit en zinc est coiffé d’un paratonnerre et d’une girouette. La plateforme extérieure est sécurisée par un garde-corps de fer très soigné au milieu duquel on peut lire la date de 1880. La maison du gardien est en granite enduit avec toit en ardoises. Le couloir donne au rez-de-chaussée sur une cuisine avec cheminée (d’après les archives, elle n’a jamais bien fonctionné), une chambre et un petit cabinet. L’étage (construit en 1950 – la maison a donc été surélevée), accessible par un escalier droit adossé au mur nord de la cuisine, est composé de deux pièces et d’un corridor. Le magasin aux huiles se trouve en face de la porte d’entrée ainsi que l’escalier circulaire en fonte menant à la chambre de la lanterne. Le logis est prolongé à l’est par un petit bâtiment qui faisait office d’étable et à l’ouest par une citerne d’eau d’une contenance de 10 mètres cube. Un petit terre-plein dallé de pierres de taille fait le tour des bâtiments.

Lettre du 3 juin 1879, adressée au préfet
 

Le feu doit éclairer à peu près la moitié de l’horizon et en allant d’Ouest à l’Est par le nord ; il doit présenter un premier secteur blanc de 30° d’amplitude, depuis l’écueil de la basse-jaune jusqu’à celui de la basse vieille, un secteur rouge de 4°30’ couvrant ce dernier écueil ; un second secteur blanc de 13 °30’ entre la basse vieille et le Bouc, un secteur occulté sur le Bouc et le Cap de la chèvre et enfin un troisième secteur blanc de 106° s’étendant sur la baie de Douarnenez, jusque dans le voisinage des pointes de rochers les plus proches du port.

Le phare serait placé sur le haut de la falaise à 28 m de hauteur, au-dessus des pleines mers.

Le projet diffère notablement des types adoptés jusqu’ici pour les feux de même ordre dans le Finistère en ce qui concerne la tourelle destinée à supporter le feu.

La lanterne est toujours circulaire mais d’un diamètre de 4m contre 1m80. Cette augmentation a pour but d’annuler autant que possible les angles d’indécision qui existent entre chacun des secteurs et de donner ainsi plus de sécurité à la navigation.

La lanterne n’est vitrée que sur la moitié de la circonférence puisqu’on ne doit éclairer que dans un angle de 169°.

La chambre de cette lanterne accessible par un escalier en fonte est placée au-dessus d’un magasin circulaire.

Le foyer lumineux placé à 6m10 au-dessus du sol s’élèvera de 34m au-dessus des plus hautes mers et aura ainsi une portée de 16 milles marins.

La maison du gardien est classique : un rez-de-chaussée avec une cuisine, une chambre, un cabinet et un évier ; au pignon Est se trouve une citerne de 10 mètres cubes ; au pignon ouest est adossé un appentis renfermant une étable ou décharge et des lieux d’aisance.

L’édifice est entouré d’un terre-plein de 2m de largeur, maintenu par un petit mur de soutènement avec parapet. Des murs de clôture limiteront le terrain d’une superficie de 9ha38 que l’on doit acquérir pour le phare et ses dépendances.

Les dépenses sont évaluées à 30.000frcs

Signé le conseiller d’Etat, directeur des routes et de la navigation, A.Rousseau.

plan de coupe horizontale
appel d'offres travaux
plan et coupes - détail garde corps
plan et coupe de la chambre de l'appareil
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